Skinny Beauty, l'espoir de devenir parfaite

A la deriva

 

Salut à toutes et à tous.

 

J'admets que ça fait un petit moment que je ne me suis pas ramenée ici. En ce moment, j'ai plein d'exams de toutes sortes et un emploi du temps de ministre, donc pas le temps... :/

Mais soyons honnête, j'ai manqué à quelqu'un ?

Je ne pense pas.

 

 

 

 

Dans un précédent post, je vous indiquais mes objectifs de perte de poids. Dans un autre je vous conseillais de ne sauter aucun repas et de manger au moins un minimum à chaque repas, et patati patata, barratin habituel.

Mais voilà, j'ai belle gueule à vous donner de bons conseils quand moi-même je ne suis même pas foutue de les suivre.

 

Je vous expose le contexte :

En réalité je n'ai pas de réel objectif de perte de poids. Non, je n'en ai plus. Je veux juste perdre plus, un peu plus, toujours plus. Sans jamais m'arrêter. Jusqu'à me sentir enfin bien dans mon corps. Ou du moins le supporter.

Mais au fond de moi, si il y a bien une chose que je sais, c'est que ce ne sera jamais le cas.

Je voudrais ne plus rien peser. Plus un gramme. Être légère comme une plume et m'envoler.

Mais voilà, si je ne pèse rien, c'est que je n'existe pas.

Cela voudrait donc dire que mon anorexie est l'expression du fait que je ne veux plus exister.

C'est pas si faux que ça, après tout.

C'est compliqué cette histoire.

 

La matin je mange toujours, car j'ai peur de tomber dans la matinée. Ca peut être une seule galette de maïs (20kcal) quand je me tiens, mais ça peut aller  jusqu'à dévorer l'intégralité du pain présent dans ma maison quand je me lève en pensant à la bouffe.

Le midi, quand je suis au collège, je ne mange pratiquement rien. Et ce, dans pratiquement tous les cas. Il est très rare que j'avale plus que des carottes râpées (sans sauce) ou quelques tranches de tomate (nature) à la cantine. Quand je suis à la maison, je fais un repas normal (pour moi, donc pas d'entrée ni dessert, une petite part de viandes et peu de ce qui va avec sauf quand c'est des légumes où je m'en fais péter le bide). Quand je suis en période de crises, le pain, l'entrée avec tout ce qui va avec, le fromage ainsi que les desserts font leur apparition.

Et le soir, c'est des légumes de préférence. Je me débrouille pour convaincre celui ou celle qui cuisine de faire ce que je veux.

 

Des fois je goûte, des fois pas. Des fois c'est un yaourt, des fois c'est un rayon entier de supermarché ou de boulangerie.

 

Et mon père est content de me voir manger. Et il croit encore que je me fais plaisir.

Et ma mère ma fait la morale "Si tu te privais moins, t'aurais pas des crises de boulimie".

Ta gueule pétasse, tu comprends rien. Tu sais pas ce que je vis.

Au collège, c'est tellement plus simple... J'ai tellement honte de manger devant les autres que ça me coupe directement !

Du coup, des fois je mange tellement peu que je me demande vraiment comment je peux tenir et surtout comment font celles qui ne mangent rien du tout pour tenir. Souvent ce que je mange, c'est le seul aliment que j'ai pas réussi à refiler.

J'ai réellement l'impression que les autres s'en foutent de me voir ne pas manger. A force, ils sont habitués. Parfois, très rarement; ils me disent "t'as rien mangé" ou "mange !" ou encore "de toute façon quand tu recommenceras à manger tu vas regrossir!". Dans ce cas, autant continuer à ne pratiquement rien avaler, c'est tout aussi bien. Comme ça, j'ai bonne conscience et je ne grossis pas.

 

Je joue avec moi-même. Je joue à me détruire, et ça ne me dérange pas, bien au contraire.

Mais ça, ils ne le comprennent pas. Je les déteste souvent pour ça. Et je me déteste moi.

 

Quand je rentre du collège, j'ai mon rituel : je vais aux toilettes (pas de poids inutile), je me déhabille et me pèse. Toujours à la même heur 17h30, environ. Même quand j'ai pas cours.

Personnellement, je me pèse minimum 3 fois par jour :

-la matin à jeûn, nue, après être allée aux toilettes. Ce poids définit mon humeur de la journée

-à 17h30, nue, après être allée aux toilettes, sans avoir rien bu ou mangé avant. Ce poids définie mon humeur de la soirée et me dit si ce soir j'ai le droit de vraiment manger ou pas.

-avant d'aller me coucher, nue, après être allée aux toilettes. Ce poids me conditionne pour le lendemain matin. Meilleur il est, meilleur est mon sommeil.

 

Des fois, j'essaie de me faire vomir, mais je n'y arrive jamais. Ce qui me fait me sentir encore plus nulle. Nulle d'avoir mangé. Nulle d'avoir essayé de me faire vomir. Nulle de ne pas avoir réussi.

 

J'ai longtemp été adepte des laxatifs (le dulcolax n'est pas ton ami) qui m'ont bousillé pas mal l'intérieur, donc arrêt forcé. J'avais demandé à ma mère de les cacher, elle l'a fait... dans l'armoire à pharmacie ! Donc j'ai continué, et j'ai pratiquement vidé la boîte, et j'ai dû prendre ça en main toute seule et je les ai basardé moi-même, comme une grande. Comme dirait mon père "Aide-toi, le ciel t'aidera". Ca résume bien. Chacun sa merde, c'est le cas de le dire (quel humour me direz-vous).

 

Je bois pour me couper la faim et dans le but que ça me coupe l'envie. Mais ça marche jamais vraiment. Donc je finis toujours par manger.

Des fois je me dis que c'est mal, des fois, sur le moment, je me dis que ça ne peut pas me faire de mal.

C'est généralement lors de ce 2ème cas que j'essaie de me faire vomir après.

 

Je veux maigrir.

J'ai l'impression de trop manger dès le petit déj', même quand c'est juste un yaourt.

Ca va mal finir mon histoire.

 

Si je vivais seule, je n'achèterais de nourriture que quand je suis à deux doigts du coma. Et encore, c'est pas dit...

 

J'aime avoir faim. Ca me rassure. Qu'y a-t-il de mal à vouloir être rassurée ?

Au bout d'un moment, je ne sais même plus si j'ai faaim ou pas. Pour être sûre, je m'en réfère aux hurlements de mon estomac.

 

Et les autres me disent de manger.

 

Certains me disent que remanger raisonnablement et équilibré ne me fera pas regrossir.

Ce sont souvent les mêmes qui me disent que si je recommence à maanger je vais reprendre tout le poids perdu, et plus encore.

 

Moi je n'ai pas d'anorexie sévère, je mange, je ne vomis pas, je n'ai jamais été hospitalisée pour ça, je ne suis pas maigre.

Je ne me sens pas réellement malade, contrairement à ce que disent les docteurs.

Pour mes amies, je suis juste "débile parce que je suis très bien comme ça et que si je remange je vais tout reprendre". Elles n'ont rien compris. Elles sont juste jalouses. Et je remangerai pas. Et puis, quand je pesais 15 kilos de plus, elles me disaient aussi que j'étais très bien. Pardon, mais ils n'ont pas constaté un tout petit changement entre avant et maintenant ? Non, bien sûr que non. Ils ne voient rien autour d'eux, dans leur petit monde. Ils sont encore jeunes dans leurs têtes et même si certaines "pseudo-dépressives" disent "la viiie sààns lùùi c tp durre" ou encore publie de longs messages avec pour thème "on ne sait pas ce que c'est la souffrance avant d'avoir souffert" (phrase très recherchée, vous en conviendrez), la plupart ne savent pas ce qu'est la douleur, et font ça dans le but d'être intéressantes. Après, ils y a celles qui ont réellement mal, mais elles sont éclipsées à cause des autres qui essaient juste de se donner un genre.

 

Je veux qu'on me foute la paix maintenant. Comme le disait une blogueuse sur ce site-même, "Les bons conseils font mal". Et je partage totalement son avis. Je ne supporte plus qu'on me dise de prendre soin de moi. Je n'en ai pas envie.

 

Mais ça ira mieux. Tout ira pour le mieux.

Un jour, je me sentirai enfin belle, et je serai enfin belle, parce que j'en serai convaincue.

 

 

 

Car n'oubliez pas :

 

 

"La beauté est un état d'esprit..."

 

 

 



13/06/2012
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